Tout savoir sur le harcèlement scolaire

Malheureusement, le harcèlement subsiste toujours dans différents milieux. Il se définit comme une violence à répétition, qu’elle soit verbale, psychologique ou physique. Parmi les types de harcèlement dont l’enjeu est de taille figure le harcèlement scolaire. Il se fait entre élèves et la victime est souvent sans défense. Insultes, menaces, coups, rapts, etc., constituent autant de violences et d’agressions répétées qui impactent des centaines de milliers de jeunes par an. Il convient d’en parler en vue de trouver des solutions à ce fléau. Nous faisons justement le point sur le sujet sensible dans le dossier qui suit.

Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?

Le harcèlement scolaire représente la violence répétitive que subit un élève. Il peut s’agir d’agression verbale, psychologique ou physique en provenance d’un groupe d’élèves ou d’un seul élève, mais aussi d’un adulte au sein de l’établissement scolaire (enseignant, surveillant, etc.). D’après les statistiques, 1 élève sur 3 en est victime au niveau mondial. En France, cela concerne 1 élève sur 10, ce qui est considérable, car près de 700 000 jeunes sont victimes tous les ans.

Le harcèlement scolaire existe depuis longtemps, mais il prend aujourd’hui de l’ampleur avec l’avènement des réseaux sociaux. De ce fait, les violences ne se limitent plus aux portails de l’établissement scolaire. Ils se font aussi sur internet à la vue du monde entier : il s’agit du cyberharcèlement. Pour les victimes de harcèlement scolaire, les conséquences sont énormes : décrochage scolaire, dépression, troubles du sommeil, isolement, suicide, etc.

Comment lutter contre le harcèlement scolaire ?

Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour lutter contre le harcèlement scolaire :

– La première s’appelle KiVa. Elle consiste à briser le silence en encourageant les témoins à parler. Elle est reconnue pour son efficacité et est surtout recourue en Finlande. Pour la mettre en place, des jeux de rôles, des débats, ainsi que d’autres activités sont organisés dès l’école primaire pour inculquer le sens de l’empathie dès le plus jeune âge. Ces activités visent aussi à apprendre aux enfants à libérer la parole et à dénoncer le moindre acte de violence aux adultes. Selon les constatations, cette approche a permis à 98 % des victimes de harcèlement d’améliorer leur situation.

– Une autre méthode appelée Pikas ou « préoccupation partagée » consiste à mettre l’accent sur les harceleurs. En effet, ces derniers sont convoqués par une équipe pédagogique en vue de les faire parler afin qu’ils trouvent eux-mêmes des solutions. Ainsi, au lieu de les punir, ils sont sollicités à proposer des alternatives afin que cessent les violences répétées. Cette approche est d’origine suédoise et s’avère plutôt efficace pour arrêter les harcèlements dans plus de 70 % des cas. Plusieurs établissements scolaires adoptent cette méthode Pikas en France.

– L’Éducation nationale a aussi mis en place un système consistant à choisir et à former des élèves ambassadeurs qui se chargent d’alerter le personnel éducatif à la vue d’un cas de harcèlement. En outre, les parents doivent aussi contribuer à la lutte contre le harcèlement scolaire. Ils peuvent aider les enfants en les encourageant à avoir plus de répartie. Ainsi, ils sont plus à même de se défendre contre ce type d’agression. Leur soutien infaillible est aussi nécessaire.

Le harcèlement scolaire est-il puni par la loi ?

Le harcèlement scolaire est condamnable aux yeux de la loi. Les harceleurs encourent jusqu’à 18 mois de prison avec 7500 euros d’amende. Par ailleurs, des associations et différentes plateformes œuvrent pour aider les victimes de harcèlement scolaire. Il y a aussi un numéro vert qui permet d’obtenir des conseils ou tout simplement de se faire entendre si vous êtes victime ou témoin de ce type de violence.

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